Mark Pilgrim, dont vous connaissez certainement le livre Dive Into HTML5, et qui est également l’auteur d’autres ouvrages de grande qualité (Dive Into Python, Dive Into Accessibility…) vient de supprimer toutes ses publications sur le web sans explication, ainsi que tous les comptes qu’il avait sur différents services (GitHub, Twitter, etc.).
Cette histoire vous rappellera peut-être celle de _why, qui est très similaire. Et comme pour _why, des miroirs ont tout de suite été mis en place pour que ses travaux restent accessibles à tous.
Une partie du compte GitHub : https://github.com/diveintomark
Dive Into HTML5 : http://diveintohtml5.ep.io/
Dive Into Python 3 : http://diveintopython3.ep.io/
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3 commentaires
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Intéressant, tout ça. Déjà, l’« infosuicide » en lui-même, qui choque (il suffit de lire le billet d’Eric Meyer ainsi que les réactions qu’il a suscité pour saisir la tension dramatique de l’intrigue qui n’en était pas une) à une époque où c’est une démarche infiniment minoritaire par rapport à la masse d’internautes qui ne cesse de grossir et de s’inscrire en masse qui à Facebook, qui à Twitter.
Mais surtout, c’est l’impossibilité de disparaître complètement d’Internet, l’impossibilité technique de vraiment tout faire disparaître, qui m’interpelle. Même si tu décides, du jour au lendemain, de supprimer tout ce que tu as publié sur le web, d’une part il restera toujours des traces que tu ne pourras pas supprimer (genre, d’anciens messages sur d’anciens forums, des commentaires laissés ici ou là sur des blogs, etc.), et d’autre part, les autres se chargeront, sous couvert de te rendre hommage / de faire survivre ton travail / ou autre, de republier ce que tu auras méticuleusement tenté de supprimer.
Je ne sais pas si le droit à l’oubli numérique est réellement possible, en fait… Limite, tout supprimer du jour au lendemain donne subitement envie aux gens de reparler de toi, de republier tes écrits, etc – a fortiori quand tu t’appelles Mark Pilgrim. Vaut-il mieux tout laisser mourir à petit feu, puis, au bout d’un an ou deux, tout supprimer dans l’indifférence générale ?
Oh, wait…
Le 05 Oct. 2011 à 15h42 par Marie
Il faut aussi dissocier le droit à l’oubli (de la personne) des travaux publiés sous licence libre. Nous avons ici une situation où le libre prend tout son sens : quand on choisit une licence libre, on fait don de ses idées au monde entier, « pour le meilleur et pour le pire ». C’est en quelque sorte une séparation de l’œuvre et de l’auteur.
Évidemment, la popularité de ses écrits joue énormément dans le cas présent, mais ce n’est pas forcément lié à Internet : on ne peut pas s’effacer de la mémoire de ceux qui nous ont connu, et le web n’est ici que le reflet de la mémoire collective. Concrètement, les gens ne peuvent pas faire comme si Dive Into HTML5 n’avait pas existé uniquement par respect.
Pour ce qui est de la forme, je pense qu’il savait que ça attirerait l’attention (mais peut-être pas au point d’envoyer la police chez lui…) : le code HTTP 410 Gone, le serveur de mail répond qu’il n’est plus là, etc.
Un commentaire sur le post d’Eric Meyer :
Il faut bien avouer que c’est une manière très classe de (ne pas) dire au revoir.
Le 05 Oct. 2011 à 16h11 par Pierre Bertet
[…] Mark Pilgrim supprime son identité du web mais « Dive into HTML5″ est sauvegardé (Gabriel) Tweet Cette entrée a été publiée dans Non classé. Placez un signet sur le permalien. ← Comment créer une extension Chrome […]
Le 07 Oct. 2011 à 15h34 par Les liens du vendredi » Team Fusion